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Journal des artistes

4 mai 2017
A la mort de l'architecte mexicain Luis Barragan en 88, les archives de toute sa vie de travail sont vendus aux enchères. Le Mexique ne les achète pas. Le Mexique n'a pas les moyens. Le directeur de l'entreprise Vitra en Suisse, en fait l'acquisition. La légende dira que c'est un cadeau de fiançailles pour sa femme Federica spécialisée en architecture. Dès lors, celle-ci en refusera presque systématiquement l'accès à tout historien(ne) de l'architecture, galerie et autre étudiant(e)s intéressé(e) par Barragan les gardant précieusement pour elle. En 2016, Jill Magid, artiste américaine interpellée par l'histoire propose un deal à Federica : La restitution des archives de Barragan au Mexique contre un diamant monté sur une bague fait à partir des cendres de l'architecte. Choisir entre détenir le corps ou la vie. Le diamant est fait. Le deal est encore en cours actuellement. L'ensemble des éléments du deal existe sous le titre Barragan'archives. Cette histoire est notre point de départ.
Depuis quelques temps, nous nous rendons régulièrement à l'Ecole Jules Ferry, dans les Yvelines. C'est une petite école entre ville et campagne, un bâtiment rectangulaire posé sur une cour rectangulaire bordée d'arbres en dehors. Nous travaillons ici avec une classe de CM2, vingt-cinq élèves avec lesquels nous voulons interroger l'espace, leur espace, celui de l'école, leurs circulations, pour arriver à terme à construire un parcours fictionnel, théâtral, qui détourne le quotidien, amène à interroger le corps, le regard et à déplacer le réel.
Nous faisons ici mention de nos premières interventions, celles des rencontres, des premiers échanges, de la découverte de la notion de parcours.

Journal des artistes

22 juin 2017
Depuis le début de notre intervention dans l'école, nous avons souhaité travailler plusieurs types de supports du fait de nos parcours différents, de notre projet protéiforme. Ainsi, nous avons posé la question de l'espace d'un point de vue plastique, sur papier, maquette, au travers de plans, d'une visite de la Villa Savoye, de l'écriture et de discussions informelles. Chaque fois en repartant de l'histoire, de Barragan, et chaque fois en interrogeant la notion de parcours, de séquence et de la perception que ça crée sur les individus qui les parcourent. Pour compléter notre expérimentation, nous avons souhaité également faire un travail plus directement lié au corps, à l'expression du corps dans l'espace. Ce travail qui s'est déroulé sur trois séances réparties depuis janvier et va devenir plus systématique jusqu'à fin juin, trouvera sa finalité dans l'intervention des élèves dans la forme finale, leur investissement fictionnel dans le parcours.

Journal des artistes

18 juillet 2017
Parce que nous travaillons sur le parcours et que depuis le début nous parlons couleurs, indices, déplacement, architecture, sensation et habitation de l'espace nous sommes allées avec la classe tout près d'Ecquevilly, à Poissy, parcourir la Villa Savoye de Le Corbusier.

Journal des artistes

27 juillet 2017
Il est temps de concrétiser l’idée de « déplacer le réel » et de conceptualiser un « parcours libre». Avant de commencer la forme finale avec les élèves, nous voulons qu’ils appréhendent les outils à partir desquels nous allons travailler pour développer le projet qui donnera lieu à la performance finale. Comment commencer un projet ? Comment le conceptualiser, fonctionnaliser des lieux connus…? Comment représenter les propositions…?

Journal des artistes

1 septembre 2017
Pour la restitution de notre travail avec les élèves, nous avons choisi de proposer un parcours immersif dans l'école en lien avec notre projet de recherche, autour de l'histoire de Barragan mais dans une version simplifiée dans laquelle les élèves étaient à la fois concepteurs et acteurs.

Journal des artistes

30 août 2017
Lors de notre première visite de l'école, les élèves avaient été plusieurs à nous dire que le préau de l'école manquait de couleurs et que pour cette raison surement, ils l'occupaient moins que la cour. En lien avec notre projet, avec Barragan, et pour laisser une trace du parcours quand tout le reste serait démonté, nous avons proposé à l'école d'intégrer à notre performance la peinture d'une fresque qui resterait après notre passage.
J’ai demandé à Jérémie Nuel, designer avec lequel je collabore ces derniers mois, d’intervenir avec moi. Nous nous présentons, puis essayons, avec les enfants, de définir ce que peuvent être l’art et le design : ce qui rassemble ces activités, ce qui les sépare. La discussion s’engage par sauts successifs d’une notion à l’autre.