De la possible nécessité d'une intrigue

Qu’est-ce qui se dit en marge de l’écriture d’un récit ? Comment donner vie au processus scriptural et rendre compte de son cheminement ?

Qu’il s’agisse des notes documentaires, des brouillons ou encore des diverses opérations qui précèdent ou accompagnent l’écriture d’un texte, tout ce qu’ils contiennent tend à le nourrir au fur et à mesure de sa construction. Si leurs finalités sont multiples, notes-fragments, notes-idées, notes-pensée, captations sonores, documents collectés, croquis de repérages, qu’ils soient brefs ou développés, tous ces matériaux rendent compte des diverses activités de pensées. 

De la possible nécessité d’une intrigue, interroge le geste d'une écriture collective. Le titre d’un livre qui fait office de sculpture où résonne les prémices d’un texte à venir. L’espace du livre devenant ainsi monument vivant, le seuil de la pièce sonore qui habite cet objet textuel et présente la genèse de cet ouvrage en construction. Il traduit l’élan commun, les mots griffonnés, les listes, les redirections, les bifurcations, les ratures, les silences et les absences. Une partition de fragments suspendus qui ne donne à entendre que les glissements successifs qui viennent se substituer au texte manquant.