Ça roule

En résonance avec les Jeux Olympiques, les familles Montfermeilloises et Clichoises transforment le temps d’un week-end, un gymnase désaffecté, un terrain vague, un parc ou un parking en véritable parcours de mini-karting. Invoquant les imaginaires du jeu vidéo Mario Kart, du tuning et des championnats de caisses à savon, nous invitons les participant·es à imaginer et concevoir leurs propres personnages et moyen de locomotion afin d’organiser une course téléguidée. Lors d’une série d’ateliers les artistes proposent aux habitant·es de personnaliser des voitures téléguidées, de créer, d’imaginer et concevoir la scénographie du parcours et des obstacles qu’ils et elles rencontreront sur la route. Cet événement donnera lieu à une course mais aussi à un concours de la voiture la plus originale. Pensé comme un événement hybride et participatif, elles souhaitent impliquer des habitant·es à plusieurs niveaux : des enfants pour participer aux ateliers, des parents pour aider à bidouiller/bricoler le parcours, des associations pour organiser des collectes de matériaux de récupération, des habitants créatifs pour enrichir l'événement de leurs talents : cuisine, DJ set, fanfare, chorale, danse, stand up, etc.

Le duo envisage la thématique de la parade, sous l’angle du jeu, pour entrer en résonance avec les jeux olympiques. La course de voitures est un jeu populaire qui convoque un imaginaire parfois décrié et mal perçu par les classes dominantes. Elles souhaitent déplacer l’imaginaire du circuit classique et le penser comme un vecteur de créativité et de lien social capable de produire de nouveaux univers. En invitant le public à personnaliser leurs voitures pour les transformer en véritables personnages mobiles, ils et elles s'approprient pleinement des outils narratifs singuliers propres à la fiction. Comme l’on choisit son déguisement pour le carnaval, les participant·es réfléchissent à la manière dont ils et elles veulent transformer leurs voitures. Transformer l’imaginaire du circuit, permet d’inclure plus facilement les jeunes filles, qui souvent ne se sentent pas représentées par ces types de jeux.