Adaptation biorigamique

Le biorigami est un champ de recherche dans lequel Brendan Cornic mêle la bio-inspiration et les pratiques qui mettent en œuvre le développement de surfaces en volumes. Ici, la bio-inspiration s’opère à deux niveaux.

D’abord, d’un point de vue organisationnel, l’évolution a fait des écosystèmes vivants des mondes où les choses apparaissent aux moments les plus opportuns, et laissent leur place une fois qu’elles ont joué leur rôle. Dans ces écosystèmes, l’énergie et la matière semblent optimisées au maximum dans un objectif commun de survie, aboutissant à un équilibre d’une grande complexité. Cette optimisation systémique sert déjà d’exemple dans l’organisation de certaines filières de recyclage ou dans la permaculture. Brendan Cornic pense que la spatialisation de nos espaces de vie peut également s’en inspirer, car la surface habitable de notre planète se réduit, et dans le même temps la surface de nos logement tend à augmenter. Le biorigami s’oppose donc à l’idée selon laquelle un espace de vie plus grand est nécessairement plus confortable, et qu’un espace réduit est synonyme de contraintes et de précarité.

D’autre part, d’un point de vue formel et structurel, le fonctionnement du vivant repose sur une immense diversité de mécanismes et la compréhension de ces mécanismes peut nous aider à envisager des aménagements qui, dans leur optimisation, seront analogues aux systèmes vivants. C’est bien cette dimension bio-mimétique qui est au cœur de la recherche biorigamique.

Pour Brendan Cornic, la résidence Transat est un contexte idéal pour la mise en œuvre de ces principes biorigamiques. Que ce soit à l’échelle de l’aménagement d’une ou de plusieurs pièces, d’une micro-architecture ou d’un dispositif mobile, il souhaite accompagner les usagers d’un lieu dans une démarche de co-création.