Tout arrêter, ouvrir une parenthèse hors du temps. Installé pour quelques mois dans le centre psychiatrique de Montfermeil, le quatuor Slow Down (Jonas Réal, Marie Salvat, Tom Caudelle, Benjamin Garson) travaille avec les résident.e.s du lieu sur nos rythmes intérieurs, individuels comme collectifs. Une ode à la méditation et à l’introspection au cœur de la Seine-Saint-Denis, avec Regarder en soi.
Installée au cœur de la rhumerie Karukera, la photographe-auteure et plasticienne Cynthia Phibel récolte les souvenirs d’une des plus vieilles cultures de la Guadeloupe. À travers l’histoire de ce véritable « or vert », c’est celle de l’île toute entière qui se révèle à nos yeux, entre hier et aujourd’hui. Travaillant toute la polysémie du mot « culture », c’est plus largement nos manières de vivre ensemble, « d'habiter et rêver un lieu, une île, un péyi » que l’artiste nous propose d’explorer, à travers son projet de résidence Canne à sucre, quatre siècles de mémoire.
En quoi nos vulnérabilités peuvent-elles devenir un appui à la création artistique ? C’est la question à laquelle tente de répondre l'artiste Anna Kawadji qui s’est installée pour 3 mois en Seine-Saint-Denis, dans un Service d’Accueil de Jour, pour personnes en situation de handicap, avec son projet Au rythme dû... des corps. Créant des objets musicaux et des performances sonores, elle ouvre un dialogue et embarque chacune et chacun pour rêver et agir sur le monde autrement.
Dans Pajubá, langage secret, langue vivante, premier épisode de PAM 93°39'0", le photographe et vidéaste brésilien Paulo Accioly Lins de Barros raconte sa résidence Transat, réalisée aux côtés de femmes trans brésiliennes de l'association Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres à Paris. Au fil de ces rencontres, il découvre l'importance du Pajubá, un dialecte utilisé par les travailleuses du sexe au Brésil, et s'attelle à constituer son premier dictionnaire visuel.