Nous (2020), Alice Diop, 115’
Une ligne, le RER B, traversée du nord vers le sud. Un voyage à l'intérieur de ces lieux indistincts qu'on appelle la banlieue. Des rencontres : une femme de ménage à Roissy, un ferrailleur au Bourget, une infirmière à Drancy, un écrivain à Gif-sur-Yvette, le suiveur d'une chasse à courre en vallée de Chevreuse et la cinéaste qui revisite le lieu de son enfance. Chacun est la pièce d'un ensemble qui compose un tout. Un possible « nous ».
La formation a également lieu les samedis 16 octobre, 20 novembre et
La formation a également lieu les samedis 25 septembre, 20 novembre et
La formation a également lieu les samedis 25 septembre,
La formation a également lieu les samedis 25 septembre,
Yolande Zauberman propose aux participant·e·s de se rassembler pour une archéologie du « nous » et Randa Maroufi mène chacun à déconstruire son projet pour mieux le maîtriser. Films et extraits nourrissent la semaine de multiples rencontres autour du documentaire et des démarches de chacun·e. La filmographie d’Alice Diop, comme le travail de Yolande Zauberman et de Randa Maroufi, constituent le fil rouge de cette première expérience collective.
Née en France de parents sénégalais immigrés, la « Sénégauloise » Alice Diop décide de revenir à Dakar pour tourner un film sur sa famille restée au pays. Posant sa caméra dans la cour de la maison où sa mère a passé sa jeunesse, elle entame un dialogue avec les « Sénégalaises », ses tantes et cousines qui vivent là, en cherchant à « comprendre ce que c'est que d'être une femme ici, cette femme [qu'elle] aurait pu être sans l'exil de [sa] mère ».
La consultation se trouve à l'intérieur de l'hôpital Avicenne. C'est un îlot qui semble abandonné au fond d'un couloir. Une grande pièce obscure et vétuste où atterrissent des hommes malades, marqués dans leur chair, et pour qui la douleur dit les peines de l'exil. S'ils y reviennent encore, c'est qu'ils ne désespèrent pas de trouver ici le moyen de tenir debout, de résister au naufrage.
Benoît Peyrucq regarde et peint.
À travers la cage d'escalier d'un immeuble du quartier de la Rose des vents à Aulnay-sous-Bois, nous nous immergeons d'étage en étage dans les vestiges des habitudes et traditions culturelles de plusieurs familles. Ce périple nous mène du Sri Lanka au Mali en passant par la Turquie et le Congo, sans jamais quitter l'immeuble.
Dans l’opacité d’une nuit rencontrant le bleuté d’une aube, lumière se fait au fur et à mesure d’un travelling ininterrompu. De Bastille aux Champs-Élysées, en passant par le boulevard des Italiens, l’avenue de l’Opéra et la rue de Rivoli, un Paris dépeuplé et pudique s’offre à la voix mystérieuse et profonde de Marguerite Duras qui interprète comme un appel les traces de mains peintes dans les grottes préhistoriques d'Espagne.
À l’occasion du cycle de projections et de rencontres Alice Diop, autour de Nous, et dans la perspective de la Cinémathèque idéale des banlieues du monde que ce cycle inaugure, les Ateliers Médicis, en partenariat avec le Centre Pompidou, Cinémas 93 et les laboratoires d’Aubervilliers, engagent une réflexion partagée et prospective, en vue de la construction de leur équipement en 2025 : quelle forme pour la Cinémathèque idéale des banlieues du monde ? Quelles modalités d’élaboration et quels accès ?
Pour fêter l'été qui installe ses joies et ses orages, nous avons le plaisir de vous inviter à une veillée publique sur la Dhuys. Sans se priver des possibles d'un barbecue ou du plaisir de quelques boissons, cette veillée sera un nouveau moment de partage des récits que nous tissons au fil de cette étrange année afin de peupler notre conte polyphonique « La Forêt ».
Venez avec vos oreilles et vos histoires, venez fabriquer le feu d'un soir avec vos mots. Rien à préparer qu'une attention bienveillance et une envie de partager.
Un spectacle de et par Victoria Belén
Aide à la dramaturgie : Antoine Herniotte et Yann Ecauvre
Son : Philippe Perrin
Création costume : Anne Carteau
Conception, chorégraphie : Bintou Dembélé
Danseur : Michel « Meech » Onomo
Création musicale : Charles Amblard
Création lumière : Emmanuel Gary
Régie Lumière : Johann Chauveau
Mixage son : Vincent Hoppe
Costumes : Annie Melza
Administration, production, diffusion : in’8 circle • maison de production / Anne Rossignol, Salomé Klein, Tiphaine Ausias
Production : Rualité
Sarah Benabdallah est née en banlieue parisienne de parents algériens, Alexis Lebon a grandi à Paris dans une famille française aux origines roumaines. Portée par une énergie magnétique, leur musique mêle les claviers au saz et les guitares aux mélismes dont Sarah use dans son chant, en Français comme en Arabe. Et qu’on trouve aussi bien dans les musiques orientales que dans le RnB de Timbaland qui a bercé leur adolescence.
Quand passe le train
Documentaire de Jérémie Reichenbach, 2012, 30 min
Chaque jour, des centaines d’hommes et de femmes traversent le Mexique entassés sur le toit de trains de marchandises. Portés par le rêve d’une vie meilleure, ces voyageurs de mauvaise fortune ont l’espoir de passer la frontière des États-Unis. Norma, Bernarda et une dizaine d’autres femmes du village La Patrona, traversé par l’une des voies de chemin de fer sur lesquelles circulent ces trains, se sont donné pour mission d’aider les migrants.
La culture du zèbre est un récit chorégraphique et poétique qui mêle slam, danse et scénographie vidéo et qui convoque l’histoire de ceux qui n’avaient pas d’histoire, fait résonner le parcours personnel de l’artiste et l’histoire collective et enfin interroge les enjeux esthétiques, politiques et sociaux du hip-hop. Depuis plusieurs années, Fred Bendongué axe ses recherches chorégraphiques sur la mémoire du mouvement culturel hip-hop né au cœur des villes et des lieux oubliés qu’on a nommé banlieues.
Ils auront lieu d'abord aux Ateliers Médicis le 15 juin de 14h à 16h puis au Collège de France le 29 juin de 14h à 16h.
Il est préférable, mais pas obligatoire, de participer aux deux ateliers.
Deux courts métrages prenant Clichy-sous-Bois et Montfermeil pour décor et sujet. Dans Kindertotenlieder, Virgil Vernier propose une réflexion sur la mémoire à partir d'archives de journaux télévisés couvrant les révoltes urbaines de 2005. Dans La Fin des rois, en compétition pour le César du court-métrage documentaire, Rémi Brachet rencontre habitant·e·s, lycéen·ne·s, soignant·e·s, footballeur·euse·s, formant un portrait original du territoire.
En partenariat avec les villes de Clichy-sous-Bois et Montfermeil.
La nuit est tombée sur un monde en feu. Manifestations, tremblements de terre, feux de forêt – le feu est partout. Les feux des luttes et des douleurs, de la renaissance et du chaos. Hommes et femmes parlent et déparlent pour honorer les morts et sauver les vivants. The Wake est le lieu du rêve et du deuil, un voyage dans le temps et l’espace, une tentative de reconstituer une géographie éclatée, comme le miroir brisé d’un monde chaotique bientôt englouti par la pluie déchaînée.