Mickael Vis est un artiste visuel qui explore, à travers l'utilisation de photographies, archives et textes, la narration dans l'intime ; pour l'édition 2023 de Transat, il propose un retour dans son quartier d’enfance, à Grigny, pour son projet « Sous le soleil devant les divins ». « Quand on vient d'ici on ne peut pas ne pas être en colère ; on voit tellement de choses qui ne fonctionnent pas » dit-il. Dans une archive télé, en réponse à une question d'une journaliste sur l'importance de l'enfant dans sa conception de la ville, Émile Aillaud, architecte de la cité la Grande Borne à Grigny répond : « c'est pour que l'enfant puisse devenir ici ce qu'il ne serait pas devenu en étant ailleurs ». Michael Vis s'intéresse notamment à la mythologie qui structure l'urbanité de la ville. Lui, qui évoque le lourd « poids » de Grigny, se demande alors ce que cela veut bien vouloir dire, être ailleurs, ici, dans la ville la plus pauvre de France. L'ancien enfant grignois s’installe à nouveau dans cette ville, pour se plonger dans ses archives, retrouver ses proches et amis, raconter ce quartier et ses habitant·es par la photographie.

Par Raphaële Bertho

" (…) triste est une ville qui a commencé par une idée,  triste est ce qui ne part pas d'en deçà de l'homme."

François Bon, Décor Ciment, Paris, Editions de minuit, 1988, p. 95.

Hébergée par la Maison de Répit de Tassin la Demi-Lune, un lieu d'aide accueillant un public en situation de maladie ou de handicap, cette résidence se focalise sur le rôle des accompagnants dans cette structure supervisée par une équipe de soignants. La camera obscura faisant office de révélateur, le travail de Didier Melquiot aborde la question suivante : "Que faisons nous là, dans cet endroit si particulier ?"
Chacun apporte son point de vue, le but étant d'entrer en immersion dans cette parenthèse, de prendre le temps de croiser des regards, des histoires, un cheminement interrogeant le lien aidants/aidés sans autre but que celui de témoigner, de partager et de laisser une trace, une empreinte, un signe.

Reportage d'Amanda Jacquel.

« Ce qui était important pour moi, c’était de trouver le juste regard, parce que je ne voulais pas être quelqu’un qui arrive et qui parle d’histoires qu’il ne comprend pas, qu’il ne connaît pas. »

Photographe en résidence aux Ateliers Médicis, Adrien Bitibaly, prépare une exposition de la série qu'il intitule "601", sur l'environnement de la ligne de Bus 601 qui traverse Clichy-sous-Bois. Autodidacte, le jeune photographe burkinabé, s'est très vite fait connaître avec une série sur les fleuves...