Light

Prémices

Publié par Mathilde Lebrun

Journal du projet

Avant de rencontrer les élèves de la classe de CM2 d’Anne-Laure à Jeandelaincourt, nous nous retrouvons régulièrement pour échanger et faire évoluer ensemble notre projet d’installation sonore et lumineuse.

Nous en avons énoncé les grands principes, les contours, mais le contenu et l’aspect final ne sont pas encore déterminés. A ce stade, l’installation est une idée vague, une nébuleuse. Nous sommes habités de rêves, de fantasmes. Les notes de musique nous emportent dans un espace imaginaire. Comment le rendre réel ? De nombreux champs s’ouvrent à nous. 

Mais la réalité nous rattrape vite et les contraintes techniques nous freinent dans nos élans créatifs. Au fur et à mesure de nos rencontres, nous précisons les conditions matérielles et effectuons les commandes auprès des fournisseurs. Le matériel audio est plus volumineux qu’espéré et la connectique implique une multitude de câbles qu’il faudra intégrer à la mise en espace. Comment mettre en forme et habiller ce système électronique aux allures technologiques pour lui donner un aspect chaleureux en adéquation avec la douceur des notes et avec l’idée de salon ?

Pour préciser l’aspect esthétique de notre projet, nous entamons des recherches sur les artistes travaillant la lumière. Nous établissons un champ lexical et un storyboard autour de nos idées, des recherches iconographiques sur les installations lumineuses, des recherches de matériaux et de textures. 

Moodboard

A l’arrivée des premières commandes de matériel, nous commençons les expérimentations. C’est le GMVL (Groupe de Musique Vivante de Lyon) qui accueille nos résidences dans ses locaux de la Villa Gillet. La Villa Gillet est l’ancienne demeure d’une famille d’industriels lyonnais. C’est un lieu chargé d’histoire construit au début du XXème siècle. Nous avons la chance de pouvoir travailler dans l’un de ses salons. Cet espace se prête parfaitement à la notion d’intimité que nous cherchons à donner à l’installation. 

À la fin du mois de janvier, nous avons donc effectué une première semaine de résidence : un temps de recherches et d'expérimentations autour des possibilités algorithmiques et sonores d'un dispositif en cours d'écriture. Nous avons disposé chaque haut-parleur de façon isolé afin de répartir le son dans toute la pièce. Pour représenter les sources lumineuses qui ne sont pas encore dessinées, nous avons apporté quelques lampes. 

L’installation est pour l’instant rudimentaire mais nous donne une idée de la circulation des notes et de la répartition des sources lumineuses. 

Plan avec lampes

En parallèle de ces recherches formelles et des réflexions que nous menons sur l’installation, nous préparons nos interventions auprès des élèves de la classe de CM2 d’Anne-Laure. Nous lui avons transmis un échantillon de nos travaux afin qu’elle commence à nous présenter à ses élèves. Ils paraissent très enthousiastes ! Nous avons hâte de les rencontrer et de partager avec eux nos découvertes et nos savoir-faire. 

Nous mettons en place un programme pédagogique pour plonger ensemble dans la conception de l’installation. Nous souhaitons inviter des élèves à participer au processus de conception et les faire expérimenter avec nous. 

Anne-Laure nous propose également de visiter ensemble les musées de la région. Une occasion pour nous de découvrir les institutions lorraines et d’initier les élèves à la création par la présentation d’œuvres en réel.