Vue de l'atelier à l'école

-3 / L'école du Petit Bois

Publié par Coline Cuni

Journal du projet
Arts plastiques Sculpture Performance, Objet à manipuler

Voilà deux ans que j'habite en Ille-et-Vilaine, à quelques kilomètres de la Loire Atlantique. À 25 minutes en voiture de l'école du Petit bois avec laquelle je vais travailler cette année. 


Avessac. Dans le bourg deux boulangeries, un PMU, la Trinquette, la mairie, un salon de coiffure et un magasin qui vend des décorations d'intérieur. 
 

Quelques kilomètres, 25 minutes en voiture, département de la Loire Atlantique, et pourtant le voyage a un air de dépaysement. La route est belle. Je traverse des gros morceaux de forêts et aperçois les flancs des bouleaux blancs qui défilent. Je voudrais m'arrêter pour prendre des photos mais j'emprunte une voie rapide. Pas moyen. Celle-ci décolle et emprunte un viaduc au-dessus de la Vilaine. Le fleuve est prêt à déborder. Le vent souffle fort donnant à ma vieille voiture l'impression de s'envoler. Et puis le gris du ciel, gris de l'eau, gris de l'air. 


Tout se fait en voiture ici. Si bien qu'à 8h45, en arrivant à l'école, la dizaine de cars scolaires qui se bouscule dans les petites rues autour forme un embouteillage. Les maisons plutôt basses s'alignent sur les quelques rues qui contournent l'église. 

 
Deux boulangeries, un PMU, la Trinquette, la mairie, un salon de coiffure et un magasin qui vend des décorations d'intérieur. 
 

L'école est assez moderne, haute de plafond et lumineuse, tout en longueur face à sa grande cour de récréation.

23- 31 janvier : préalables

Mr Bonnamy, chargé des affaires culturelles de la ville, me reçoit à la mairie et me présente la typologie de sa commune. Il me parle des bâtiments et des endroits à visiter. Le four à chaux qui est condamné aujourd'hui, et les élections en mars qui verront une équipe complètement renouvelée. Personne ou presque n'a souhaité se représenter. La ville souffre d'un départ des habitants vers des endroits où le travail est plus courant, et les jeunes vont dans les communes alentour mieux loties en équipements culturels. Il y a quand même ici une médiathèque très dynamique.  Il m'affirme qu'il pourra m'aider à récupérer de la terre argileuse sur place pour mon projet de sculpture avec les enfants.

Le soir, je rencontre l'équipe d'enseignantes, toutes des femmes. Maternelle et primaire sont confondues comme souvent dans les petites villes ici. La directrice est là. Nous parlons du projet qui suscite pleins de questions et d'enthousiasme. 

Quelques jours plus tard j'installe mes affaires et commence des recherches sur ordinateur, il y a un bon débit en filaire. Personne n'ose me déranger quand je suis là, et s'excuse en entrant. Réussir à trouver chacun sa place. Il faut dire que la grande salle qui accueillera mes ateliers et mon espace de travail est aussi la salle d'Arts Plastiques quand je ne suis pas là, avec du matériel, des tables et des chaises utilisés pour des activités manuelles.

Aussi, et comme nous allons nous alterner dans cet espace, j'installe des scotchs au sol pour délimiter un endroit à moi, y laisser mon matériel sans inquiétude. On s'inquiète de savoir si le scotch que j'ai mis s'enlève sans faire de traces. 

Etagère de rangement
Dans l'atelier que j'investis je laisse à la vue de tous des sculptures, des images, des affiches pour habiter le lieu et donner à voir aux regards curieux.

Est ce que mon passage laissera une trace?