On est mercredi, jour sans école.
Je suis arrivée lundi à Salin-de-Giraud, en train, puis en car, avec mon vélo. Vélo qui va me servir à explorer ce nouveau territoire… Lorsque j'ai appris que j'allais faire mon projet ici, la première chose que j'ai faite (sans doute comme tous les autres), c'est d'avoir regardé des photos du village sur internet.
De l'eau rose ?! Quoi de mieux pour un projet sur la couleur ? Effectivement, bien avant de venir, j'avais compris que Salin-de-Giraud était connu pour cette couleur, qui l'été, envahit ses salins.
On est mercredi, jour de l'escapade !
J'enfourche mon vélo et je file donc vers les salins, en espérant de voir ce fameux rose. À priori peu de chance, on est en plein mois de février… J'arrive aux barrières des salins et je m'y engage à pieds, car les vélos y sont interdits. Je croise des messieurs, je leur pose deux trois questions. L'un d'eux me donne un peu espoir : « Ils sont encore bien salés ! ». Je les quitte et presse le pas. Et là, sous mes yeux ébahis les salins : grand quadrillage moitié humide, moitié désertique, où la lumière se reflète partout et notamment dans ses eaux ROSES !
Je laisse parler les images pour le reste de l'exploration…
En 1895, le chimiste belge Ernest Solvay fonde un second site industriel dans le village de Salin-de-Giraud, constitué de corons (groupes d'habitations ouvrières, séparés par des jardins) en briquettes rouges et de maisons particulières. Aujourd'hui, on appelle cette deuxième moitié du village « quartier Solvay ».
Salin-de-Giraud a été créé en 1856 avec l'implantation de la société Henry Merle, ensuite reprise par Péchiney. Le premier quartier construit, qui prendra le nom de ce dernier, est constitué de maisons particulières en pierres blanches qui le différencient du quartier Solvay.
En hiver, la salicorne : plante native qui supporte très bien le sol salé, a la même couleur que les salins. Joli hasard ?